Le dictionnaire nous indique que c’est la “disposition favorable envers quelqu’un, dans les relations de personne à personne.” Autrement dit la bienveillance est la clef de la bonne communication.
La bienveillance s'exprime dans mon regard, mon bonjour, mon bonsoir.
Ces mots tout simples sont les plus petits signes de reconnaissance sociale que nous puissions échanger. Ils participent à la sécurité de base ressentie par chacun. bonjour ou bonsoir est un geste d'accueil, si je le donne avec le sourire il est enrichi, alors nos sourires se répondent.
Ce rituel fait en conscience permet de débuter la communication, avec respect et estime de l'autre et de soi même,
Une caresse sur la joue, la main sur l’épaule, l’abrazo, un coussin bien installé, une fleur sur la table, la jolie nappe du repas, un compliment, un encouragement... sont autant d’expression de bienveillance. Très nombreuses, elles embellisent holistiquement, notre quotidien, elles sont l’expression psychosomatique de notre besoin et désir de prendre soin d’autrui. Les petites attentions donnent le sentiment d'être digne d'être choyê(e), ces petits gestes de bon accueil participant à la relation de confiance entre deux personnes ou une personne et un groupe.
En situation d’accompagnement, qu’il s’agisse de soutien ou d’éducation, la relation d'aide est une école de bienveillance. La tolérance et les permissions vont favoriser les changements souhaités par la personne que nous accompagnons.
Nous encourageons les “petits pas”, donnons du support aux initiatives renforçant la confiance en soi, valorisons les capacités, les compétences, les talents. Dans cette
nous supprimons le mot “échec” du vocabulaire et le remplaçons par le mot “expérience” qui met en responsabilité plutôt qu’en culpabilité.
Mon écoute est bienveillante quand je suis dans l'empathie, sans projet, ni conseil. sans jugement. Je me rends alors toute disponible à l'expression de l'autre personne., j’écoute yeux, oreilles et coeur ouverts.
“La relation d’aide ne consiste pas à donner de l’espoir mais à construire et activer l’espoir” (Teresa Freire). L'espoir du thérapeute ne se laisse pas endommager par les comportements négatifs, les statistiques, ou par les pronostics.
 Il est bon, indispensable, de considérer que l’espoir fait partie du traitement. Il est source de vie et de motivation à vivre, il est un tout en soi.
Le soutien bienveillant du CSH est indéfectible, véritable support de la confiance en les capacités et compétences de chacun.
Cultivons l’espoir, indissociable de la bienveillance. L’espoir protège de la détresse et de la misère existentielle qui surviennent lorsque nous traversons une épreuve. “c’est comme une petite lumière intérieure qui irradie et demeure toujours allumée dans l’obscurité” (Catherine Rambert./”Hope, le grand livre de l’espoir”)
Que cette petite lumière brille auprès des personnes âgées, entretienne leur capacité de résilience.
Cette résilience signifie qu’une personne âgée et souffrante peut compter sur les aidants (compagne, compagnon de vie, famille, soignants..) pour avoir des réponses satisfaisantes à ses besoins de tendresse, de sécurité et de dignité, ce n’est pas une attitude fusionnelle mais aidante qui sera nécessaire. La bienveillance est une garantie de la qualité de cette relation. L’ensemble des aidants et “donneurs de soins” vont créer ce “terreau relationnel”. L’acceptation au jour le jour de ce qui est et de ce qui s’effiloche peu à peu, l’écoute de la narration du passé, l’importance de la place, toute sa place, à la personne âgée tout ceci relève de notre bienveillance.
La bientraitance et la bienveillance sont soeurs nous l’avons bien compris.
La psychologie positive initiée par Martin Seligman (“la fabrique du bonheur”) est révolutionnaire car elle s’intéresse (enfin !) à ce qui rend les gens heureux et favorise ainsi la bonne santé. Le regard porté est celui de la bienveillance.
Bienveillance avec autrui bien sur et aussi bienveillance avec soi même ( apprendre à être gentil avec soi, plus indulgent parfois) c’est la mise en application du “conte chaud et doux des chaudoudoux”(Claude Steiner)!
Avec la bienveillance sensations et sentiments agréables créent un climat intérieur harmonieux, donnant la permission de prendre le temps nécessaire pour se sentir en accord avec soi même pour tout acte ou décision, dans le respect du sens à donner
La bienveillance permet de contacter le sentiment de gratitude, un merveilleux sentiment à “double face” !
Par exemple quand une personne satisfaite de ses progrès et changements me remercie pour l’accompagnement reçu j’ai coutume de lui dire qu’il s’est agi d’une “co-production” et que chacun de nous peut se réjouir et se remercier pour ce bon partenariat. Nous devenons bienveillants en miroir !
“Aidez les autres et c’est vous le premier qui vous sentirez mieux” Mikaël Aïvanhov.

marie-jo dursent bini
juillet 2018 www.sante-holistique-csh.fr